Des produits de qualité fabriqués avec savoir-faire, amour et patience.
L’Emile est parti à la découverte de Julien. Julien est artisan boulanger « Pétri » de talent et d’enthousiasme. Il aime créer des pains spéciaux à la farine de quinoa rouge, aux graines de lin, au chorizo… mais aussi des produits typiquement berrichons comme la galette à la pomme de terre, et le pâté de pâques.
L’Emile a poussé la porte de la petite boutique située en plein cœur du village, à la devanture couleur charbon, pour une interview, le nez dans les gâteaux…

L’E : Bonjour Julien, boulanger, une vocation ?
Julien : Oh oui, depuis tout petit. J’ai commencé à 15 ans et demi l’apprentissage boulangerie à Charenton-du-Cher, j’ai eu mon CAP plus que bien, et ensuite 2 ans de pâtisserie ici à Meillant.
L’E : Vous êtes d’une famille de Boulanger ?
Julien : Pas du tout, mon père est mécanicien, Il n’y a que moi qui suis dans l’alimentaire. Mes frères sont mécanicien, plombier, et vente de pièces auto. Mais ma mère cuisinait énormément et j’étais souvent avec elle, je pense que cela vient de là.
L’E : Qu’est-ce qui vous motive dans votre métier ?
Julien : Faire découvrir le bon goût du pain et donner l’envie d’en acheter tous les jours. Faire découvrir de nouvelles saveurs aux clients. Et puis cela me plait de faire ce métier, on cherche, on mélange des ingrédients différents et on arrive à faire des produits nouveaux.

L’E : Vous êtes artisan boulanger, Pâtissier, cela veut dire que tout est fait maison ?
Julien : Oui, tout est fait maison du début jusqu’à la fin. 100 % artisanal, rien de congelé, tout est fabriqué ici et cuit dans mon fournil, sans additifs. Je pétris et façonne mes pâtes.

L’E : Travaillez-vous avec des farines spéciales, du levain naturel, des ingrédients naturels ?
Julien : Je travaille avec des farines spéciales pour tous les pains spéciaux, il y a la farine de tradition qui est 100 % naturelle sans additifs, sans améliorants, il y a la farine blanche classique, et la Talmière au levain naturel. Je travaille avec du blé français, le moulin se situe à Châtellerault. Je suis extrêmement vigilant sur la qualité des matières premières que j’utilise.
L’E : Comment se déroule votre journée de travail ?
Julien : La journée commence à 3h30 le matin, je détaille tout ce qui est tradition, Talmière, puis je cuis la viennoiserie, je cuis le pain, je monte mon rayon pâtisserie et entrées, et après je fabrique pour le lendemain.
L’E : Façonnage, fournil, vente, vous êtes seul aux bannettes ?
Julien : Oui, je fabrique et je vends, c’est juste une question d’organisation.

L’E : Depuis combien de temps êtes-vous installé ici à Meillant, rue Sainte Catherine ?
Julien : Cela fait 7 ans, j’y ai fait mon apprentissage.
L’E : Ce local à toujours été une boulangerie ?
Julien : Oui ça a toujours été une boulangerie. Le four actuel a plus de quarante ans, avant il y avait un four à bois qui a été enlevé, mais ici il y a toujours eu une boulangerie.
L’E : La décoration est de bon goût, c’est vous qui avez refait l’espace clientèle, la boutique ?
Julien : Oui, c’est moi qui l’ait refaite, tout seul.

L’E : Vous ne vous accordez qu’une seule journée de repos. Se lever 6 jours sur 7 aux aurores : une tradition pour vous ?
Julien : Ce n’est pas une tradition, c’est une habitude ! Cela fait 15 ans maintenant que je fais ce métier, on prend l’habitude.
L’E : Vous arrivez à gérer votre métier avec votre vie de famille ?
Julien : Ce n’est pas toujours évident, surtout au moment des périodes de fêtes. On n’essaie de prendre du temps, un minimum pour nous, car la vie est courte, il faut en profiter.
L’E : Vous avez une petite fille de bientôt 2 ans : chez vous ça marche à la baguette ou plutôt papa gâteau ?
Julien : Papa gâteau !
L’E : Que produisez-vous le plus, que vendez-vous le plus ? Votre spécialité – produit phare ?
Julien : Ici, je dirais bien la galette aux pommes de terre, oui… Le produit phare : La galette aux pommes de terre, nous en vendons beaucoup. Le pâté à la viande aussi, et au moment de pâques, le pâté de Pâques, on en vend énormément.
L’E : Ce que vous aimez le plus travailler ?
Julien : Le pain. Sans exception.

L’E : Confectionnez-vous des produits que l’on ne trouve pas ailleurs ?
Julien : On essaie de se démarquer, nous sommes dans un petit village, ce n’est pas facile de faire des choses qui sortent du commun. Et mes créations plaisent et ont du succès. Le petit dernier est un pain pour la saison préparé avec un mélange de farine de blé, de quinoa rouge, accompagné de perles de citron, d’orange de pommes séchées, de jus de pomme, de jus de citron, et graines de tournesol et de lin brun, il se vend très bien.

L’E : Vous êtes assez créatif, d’où vous vient l’inspiration ?
Julien : Je regarde, je cherche des nouvelles préparations, je suis tout le temps en train de regarder ce qu’il est possible de faire, de créer.
L’E : On peut trouver chez vous des spécialités du Berry ?
Julien : Galette aux pommes de terre, pâté de pommes de terre, pâté de pâques, et en sucré, on reste classique, mais on retrouve chez moi les grosses meringues, comme ils faisaient à l’ancienne, des produits typiques… Moi j’aime bien, normal, je suis berrichon et ma femme aussi.

L’E : Il y aura t-il des préparations particulières pour Noël ?
Julien : Comme tous les ans, les bûches de Noël, les petits pains spéciaux de Noël ; chaque année, on élargit la gamme pour les fêtes de fin d’année. Du pain de seigle au citron, du seigle nature, du pain avec des fruits secs, des figues, des noix, juste pour les fêtes de Noël, car ce sont des préparations qui ne se marient qu’avec des mets de Noël.
L’E : Votre expression préférée : « Bon comme du pain » ; « c’est pas du tout cuit » ou « y a du pain sur la planche » ?
Julien : C’est pas du tout cuit, je dirais !
L’E : Travaillez-vous avec des collectivités, des restaurants, des gîtes ?
Julien : Oui, je travaille avec l’école de Meillant, l’école d’Arpheuilles, l’auberge de Noirlac et la Cour des thés de Meillant. Pas de gîtes, pas encore !
L’E : Peut-on vous demander des commandes spéciales ?
Julien : Oui, si je sais faire, je fais. Pièce montée, gâteau de baptême, gâteau d’anniversaire. Sous des formes différentes, je suis ouvert à tout.
L’E : Des projets ?
Julien : Je reprends une deuxième affaire, les gens disent que je pars, mais je ne pars pas, je reprends juste une deuxième affaire à Coust. J’ai fait mon apprentissage en pâtisserie ici, j’ai travaillé ensuite 2 ans à Saint-Amand-Montrond et ensuite j’ai racheté cette boulangerie.
Ici, ça ne changera pas, cela sera toujours la même chose. Je ne serai juste pas à la vente, il y aura une vendeuse. Le pain sera fabriqué dans ma nouvelle boulangerie, car se sera beaucoup plus grand, il y aura beaucoup plus de place.
Tous les matins, il y aura le véhicule ici, à Meillant, avec toute la marchandise chargée pour la matinée.
Mais en aucun cas ce ne sera un dépôt de pain, ni à la commande ; cela restera une boulangerie, comme elle l’est aujourd’hui. Pour les commandes, les clients qui veulent un entremets spécial, il n’y aura pas de problème.
« Rien ne va changer. Je garde ma boutique, c’est ma première boutique, c’est mon bébé. «
L’E : l’arrivée de « Oh Meillant » : du pain bénit* pour le village ou du flan ?
Julien : Pas du flan, moi je dis que cela peut être très bien, cela peut faire bouger un peu les choses, C’est sûr, cela va donner un coup de punch au village.
(*Pain bénit du Berry = Radillat).
RETROUVEZ JULIEN
Boulangerie de Meillant
11 Rue sainte Catherine
18200 Meillant
Du mardi au samedi de 6h30 à 12h30
Le dimanche de 7h à 12h
Pour les commandes spéciales : 02 48 82 08 11
SUIVEZ JULIEN
FACEBOOK : https://www.facebook.com/boulangerie18
Une réflexion sur “Julien Chevrette, la mie de Meillant”